Les techniques utilisées au fil du temps par Philippe Gerbaud pour construire ses dessins animés évoluent. Après une première période, aux dessins exclusivement numériques, succède une seconde phase où grâce à After Effect, ces derniers sont liés à l'encre de chine et à l'aquarelle. Aujourd'hui vient le temps d'une production entièrement en Noir et Blanc et d'effets sur Blender 3D, pour toujours plus de fusion entre cinétisme et psychédélisme :
"Mes premiers balbutiements en termes d'animation débutent courant 2001.
J’utilise tout d'abord le logiciel Flash MX pour mettre en scène de très courtes histoires. Les éléments dessinés sont réalisés à l’aide d’Illustrator et Photoshop. Pour le son, j’utilise Cubase et d’autre logiciels plus rudimentaires. Le travail est long, très prenant, mais passionnant. Le rendu malgré tout, demeure très froid, les dessins étant réalisés avec la machine.
Dans le même temps, je viens de terminer toute une série d’aquarelles sur le thème des abysses, des marins, des gardiens de phares sans oublier les sirènes. Je me sens écartelé entre ces deux modes d’expression. La solution est venue tout simplement le jour où une amie me suggéra de lier le tout, dessins animés et aquarelles. Eurêka! Je remets le couvert en utilisant cette fois After Effects qui permet de procéder à des effets spéciaux en vidéo. De prime abord, je réalise les personnages et les décors avec mes pigments aquarelles, que je numérise.
Retravaillées sur Photoshop, les images sont importées dans After Effects (qui permet de créer des espaces en 3D, les calques, etc… et l’animation des éléments bien entendu). Au bout du compte, avec les caméras et les éclairages virtuels, je me retrouve avec ce que j’aime toujours appeler mon petit théâtre numérique. Commençant à me perfectionner après avoir tâté le terrain, je parviens à réaliser des choses plus satisfaisantes telles « L’alchimiste », ou « La rue bouclée ». Rendu à ce point, je suis mordu.
J’obtiens en 2006 l’aide financière de la Fondation Pommaret plus celle du Centre National des Arts Plastiques (C.N.A.P.) pour le projet « La Sirène ». Passent 3 mois consécutifs à travailler d’arrache-pied sur cette histoire, prévue pour faire 5 minutes. Le temps s'écoulant, plus le manque d’argent : C'est l'abandon... momentanément. Comme chacun sait, le momentané ça peut durer longtemps. Le projet reste aujourd’hui en plan et recherche financement.
Enfin, ma participation à la Nuit du Musée en 2016 organisé au Musée Sainte Croix aux Sables d'Olonne m'engage sur une voie un peu plus radicale : Exit la couleur, je laisse aller mon goût pour la chose graphique et un mix entre cinétisme et psychédélisme. Courant 2015 et 2016, je prépare pour la manifestation quatre films courts (le plus long : 6 minutes). Ces films sont projetés sous la forme de Ciné-Concert. Le Symphonic Balzar (Renaud Grémillon et Manuel Wicquart) m'accompagne et signe les musiques de Urbi Orbite et du Cyclothon. La musicienne Clémence Jeanguillaume quant à elle, m'autorise à utiliser sa musique sur Blitz Glitch et Fanfare. Sous son pseudo Katchakine elle prête sa voix sur l'Hypnote Fanfaraon au carré (2021) .
L'OCTOMBULE , la feuille poétique que je publie depuis 2007 a une page Facebook sur laquelle je poste fréquemment de très courtes annonces animées pour signaler la parution d'un numéro. Ce petit jeu me permettant quelques facéties. En 2020 lors du premier confinement et la parution quasi quotidienne des Chronotes du Confinement, je fais la connaissance de la romancière Véronique Emmenegger dont j'ai illustré quelques textes. Comme on dit une certaine communauté d'esprit se fait jour et début 2021 je lui propose une collaboration sur la création de très courtes animations. Ses textes sont mis en mouvement sous la forme d'Hypnotes (mot forgé par Véronique). Depuis quelques temps je travaille le son avec le logiciel Logicpro, c'est ainsi que ces Hypnotes sont habillées musicalement.
Enfin, voici les expérimentations en cours avec Blender. Sur la scène des objets en 3D et tout autour qui circulent, des animations en .mov créées sur After Effects, du mélange encore du mélange ! ".
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